par Bibliquest
Tables des matières :
1 - Les critiques faites à la Bible JND
2 - Les majuscules et minuscules
4 - « Omissions » de la Bible JND ou Ajouts du « Texte Reçu » ?
4.1 - La question du « Texte Reçu »
4.2 - Pourquoi y a-t-il des différences entre les manuscrits originaux du NT ?
4.3 - Comment se fait le choix du texte quand les manuscrits divergent ?
4.4 - Les cas concrets d’« omissions »
Nous n’aurions pas vu d’intérêt à faire cette comparaison, si un site Internet n’avait critiqué sévèrement la Bible version J.N. Darby (JND en abrégé ci-après) en soutenant 1) que la Bible de référence est la Bible Ostervald, et 2) que la Bible JND est « la Bible qui n’a aucun respect » ; qu’elle manque de respect envers Jésus-Christ et envers Dieu le Père, et que 3) le choix entre la version Ostervald et la version Darby se fait selon qu’on aime mieux Jésus Christ ou Darby.
Notre but n’est pas d’entrer en polémique, ni de faire prévaloir notre point de vue, mais de donner quelques éléments de compréhension des problèmes à nos lecteurs qui s’intéressent à ces questions.
En outre, en y regardant de plus près, on s’aperçoit que ce qui est en cause n’est aucunement la qualité de la traduction JND, mais seulement de savoir si le « Texte Reçu » est LE texte de l’Écriture inspiré de Dieu, seul digne d’intérêt.
Et à l’occasion de l’approfondissement de ces sujets, le lecteur pourra découvrir des merveilles sur la sagesse et la perfection de l’Inspiration divine des Saintes Écritures.
On peut les classer en 3 catégories :
Il parait suffisant de transcrire le contenu d’une des préfaces de la version JND : (soulignements ajoutés par Bibliquest)
« … il pourra paraître singulier que, sauf ce qui dépend de la ponctuation, nous ayons exclu les majuscules initiales dans tous les cas où il ne s’agit pas d’un nom propre comme tel. Ainsi nous avons écrit : notre dieu, notre père, le fils, la parole, l’esprit …
Nous désirons que nos
lecteurs comprennent bien le motif qui nous a engagés à imprimer ces mots d’une
manière qui ne nous plaît guère à nous-mêmes et qui sera peut-être une occasion
de surprise pour eux : nous avons pris ce parti pour parer à un inconvénient
qui nous a paru encore plus grand. En parlant de l’esprit, on trouve plus d’un
passage où l’état de l’âme et l’Esprit de Dieu sont tellement unis et mêlés
ensemble qu’il aurait été hasardé ou même impossible de décider entre un petit e
et une majuscule. Or si nous avions
mis un petit e
au mot esprit, et un
grand D
au mot Dieu, le résultat
aurait été des plus fâcheux, et, en apparence au moins, une dénégation de la
divinité du Saint Esprit. Nous n’avions pas d’autre ressource que de suivre
l’exemple du grec, et de ne mettre des majuscules qu’aux noms propres ; ainsi,
quand Dieu est nom propre, il a une majuscule ; lorsqu’il est appellatif, il a
un d
minuscule. Nous avons suivi la
même règle quant au mot Christ, qui peut être nom propre, ou avoir le sens de
« oint ». Ce système
d’orthographe nous a été
désagréable, nous le répétons, mais il maintient le fond de la vérité, ce
qui eût été impossible en en suivant un autre. Pour les lecteurs qui ont
l’habitude du grec, cette habitude même ôte tout scandale. Les passages Rom.
8:15, et Jean 4:24 (et il y en a beaucoup d’autres) suffiraient pour faire
comprendre la difficulté ; dans ces deux passages, en effet, faire la
différence entre Esprit avec un grand E
et esprit avec un petit e
, et ensuite
mettre l’un ou l’autre, eût en tout cas faussé le sens.
C’est à dessein que nous
avons écrit quelquefois Christ,
et
d’autrefois le christ
, c’est-à-dire l’oint,
le messie. Un examen attentif de la Parole fera voir que, dans les évangiles,
le mot christ
est presque toujours
précédé de l’article, et exprime généralement ce qu’un Juif eût appelé « le messie
» ; dans les épîtres, au
contraire, l’emploi de l’article est rare et, dans la plupart des cas, peut
dépendre simplement des exigences grammaticales de la langue grecque, n’ôtant
pas au mot Christ
le caractère de nom
propre. Dans ce dernier cas, le français rejette l’article et il s’agit alors,
pour le traducteur, de porter un jugement sur l’intention de l’écrivain sacré :
nous ne pouvons pas affirmer que nous ayons toujours réussi à la discerner ;
mais, dans le plus grand nombre des passages, le lecteur saura distinguer l’office
, du nom de la personne ».
La difficulté vient du verbe proskineo
qui s’applique à toutes espèces d’actes de
respect, depuis le simple acte de révérence envers un supérieur jusqu’à
l’adoration de Dieu lui-même ; même dans l’original grec, le lecteur
décide de lui-même la portée de l’hommage rendu, d’après la personne à qui il
est rendu et celle qui le rend.
La traduction JND a voulu
rendre le lecteur en état de comprendre ce qui est ainsi écrit dans la Bible,
et elle essaie en général de rendre un mot toujours de la même façon (autant
que cela est possible ; certaines fois, c’est impossible). Dans le cas de
ce mot proskineo, la traduction rendre hommage
s’applique aussi bien à l’hommage rendu aux hommes qu’à Dieu. En traduisant rendre
hommage
, on garde cet ouverture, en traduisant adorer
, on interprète
le sens du mot ; ce n’est pas faux, mais cela va au-delà du texte strict.
Quand on analyse les
prétendues omissions
de la Bible JND, critiquées par les tenants de la
Bible Ostervald, on s’aperçoit qu’il s’agit
uniquement de versets, mots ou membres de phrase figurant dans le « Texte
Reçu »
; et non retenus par la Bible JND. Ce
qui est donc en cause n’est nullement la qualité de cette traduction en tant
que telle, mais il s’agit seulement de savoir s’il faut suivre le « Texte
Reçu »
dans ses ajouts, ou non.
On peut contrôler facilement la traduction JND à l’aide de traductions interlinéaires du NT (traductions mot à mot pour études bibliques). Celles dont nous disposons sont celles du Rev. Alfred Marshall D. Litt. pour le grec-anglais et Maurice Carrez pour le grec-français. Ces traductions interlinéaires concordent très généralement avec la version JND, et notamment sur la question de (non) suivi du « Texte Reçu ».
Le problème se ramène à celui de savoir a) quel est le texte grec original du Nouveau Testament (en abrégé NT), et b) si le texte grec connue sous le nom de « Texte Reçu » est le seul digne d’être suivi.
Le « Texte Reçu », qui est à la base de la traduction anglaise courante (KJV ; version autorisée anglaise, ou version du Roi Jacques) est le résultat de la compilation de Estienne vers 1550. Depuis, beaucoup de manuscrits anciens ont été découverts. Ce « Texte Reçu » est généralement considéré comme non fiable, sauf par un mouvement, actif surtout dans les pays anglo-saxons, USA notamment, où on veut mettre la KJV (version autorisée anglaise, ou version du Roi Jacques) au niveau des écrits inspirés.
En pays francophones, les défenseurs du « Texte Reçu » s’appuient sur la version Ostervald, car ni la Bible Darby ni aucune des traductions actuellement diffusées n’a suivi le « Texte Reçu », pas plus que les traductions interlinéaires précitées. La domination du « Texte Reçu » par le moyen de la KJV est donc une spécificité des pays anglophones qui n’a pas d’équivalent en pays francophones.
Les défenseurs du « Texte Reçu » mettent en avant que les érudits modernes sont souvent « incrédules » ou « libéraux », rationalistes, et ne cherchent pas la direction de l’Esprit Saint ; que les manuscrits du Vatican ou du Sinaï ont été frelatés selon les positions des églises catholiques et orthodoxes. Cela est vrai dans une mesure, et peut être senti dans bien des traductions modernes. Mais ce genre de prises de position a priori et absolue en faveur du « Texte Reçu » ne semble pas résister à une analyse solide, même par des érudits n’ayant pas ces orientations modernes (dans le mauvais sens du terme) et rationalistes.
Nous ne pouvons que traiter cette question courtement dans le présent document. Un article autonome serait nécessaire sur ce sujet, mais des livres même ne suffiraient pas vu le caractère prolifique des défenseurs de la KJV comme texte seul conservé par Dieu pour les siens.
Les originaux du NT, écrits par les apôtres, n’existent plus. L’empereur romain Dioclétien avait détruit tous les manuscrits qu’il avait pu trouver. Toutefois Dieu a veillé à ce que sa Parole demeure, et il existe plus de 5000 copies manuscrites du NT ou de parties du NT, écrits entre le 2° et le 15° siècle ; les manuscrits principaux sont au nombre de 274 et ont été réalisés entre le 4° et 10° siècle.
« La providence de Dieu a veillé sur sa Parole, en sorte que, malgré la grande différence des systèmes que les savants ont suivis pour la révision du texte du NT, ils sont arrivés cependant à des résultats presque entièrement identiques. Un ou deux passages à part, les différentes éditions qu’on a publiées du texte grec sont d’accord entre elles presque partout, pour ce qui est des variantes qui pourraient avoir quelque importance ; les variantes qu’on rencontre sont relativement peu nombreuses, d’un ordre secondaire et souvent à peine saisissables dans une traduction… » (JND, 1872).
Un tel résultat est assez heureux et très encourageant (significatif de la providence de Dieu), d’autant plus que les conclusions des savants sont toujours à prendre avec beaucoup de précautions quand il s’agit de savants n’ayant pas la vraie foi en Jésus Christ comme leur Seigneur et Sauveur.
L’intervention des gens d’église, chose triste à dire, a été l’une des principales causes des textes douteux, en partie volontairement, en partie innocemment :
vouluharmoniser les Évangiles, et en particulier on a voulu accorder le texte de la prière dominicale de Luc avec celui de Matthieu.
Jésus» pour :
Ilou
Lui
Des éléments un peu détaillés se trouvent dans la préface du Nouveau Testament de 1872 (voir Bibliquest > sujets la Bible > Traductions > Préface du NT de 1872).
Quand les spécialistes se trouvent en présence de divergences entre les manuscrits originaux, ils ont amenés à choisir tel ou tel texte en fonction de preuves externes et de preuves internes.
Les preuves externes
sont celles basées sur la fiabilité
des originaux en question, sur leur nombre, sur la nature de la divergence, sur
la comparaison des textes et des caractères de la divergence.
Les preuves internes
, sont celles basées sur
l’interprétation de la Parole de Dieu. Ces dernières sont à manipuler avec
beaucoup de précautions, car a) on n’a pas à mettre ses propres idées dans la
Parole de Dieu, les faisant passer pour la Parole de Dieu, et b) ce n’est pas
parce qu’on ne comprend pas quelque chose dans l’Écriture qu’on a à le mettre en
doute.
Nous ne pouvons que les passer brièvement en revue.
Comme déjà indiqué, ces
prétendues omissions de la Bible JND
, critiquées par les tenants de la
Bible Ostervald, sont en réalité toutes des ajouts
du « Texte Reçu »
; la traduction JND n’est pas réellement en cause en
tant que telle.
S’agissant des preuves externes, nous ne les reprenons pas : ce serait trop long, et ce serait un débat aride de spécialistes. Il faudrait rediscuter chaque fois quels manuscrits infirment les choix et lesquels les confirment.
Nous avons pensé, par contre, que le lecteur serait intéressé et édifié par quelques indications relatives aux preuves internes, montrant que ces prétendues omissions, bien loin d’affaiblir la portée ou la force du texte biblique, sont souvent significatives de la sagesse et de la perfection de l’inspiration de l’Esprit de Dieu.
Bien entendu, une bonne traduction ne peut pas être déterminée simplement par ces preuves internes, sinon tout serait fondé sur des a priori théologiques, et ce serait étayer la Parole de Dieu par les raisonnements des hommes.
On verra aussi que les ajouts du « Texte Reçu » montrent une volonté caractérisée d’harmoniser les différents textes de l’Écriture, alors que l’Esprit Saint a jugé bon de donner ici ou là des textes parallèles, mais différents, pour enseigner différents aspects de la vérité.
Nous reprenons donc certains des textes bibliques critiqués dans la Bible JND, mais non pas tous, car certaines critiques n’ont guère d’intérêt.
Le texte de l’Écriture
(généralement Ostervald) est en noir
.
Les critiques des tenants de la traduction Ostervald sont en rouge.
les mots dont l’omission est reprochée à la traduction JND sont en rouge et soulignés.
L’explication ou commentaire de Bibliquest sur les preuves internes sont en vert.
La lumière luit dans les ténèbres ; et les ténèbres
ne l’ont pas
comprise
. Jean
1:1-5.
Il faudrait dire ne l’ont pas reçue
Le mot original signifie saisir, comprendre,
appréhender. Il ne signifie pas recevoir.
La
Bible de J. N. Darby diminue les attributs du Seigneur Jésus-Christ, et aussi
elle omet le passage très important qui enseigne qu’il faut croire que
Jésus-Christ est le Fils de Dieu pour recevoir le baptême. Ils ont retranché
Actes 8:37 au complet.
La révélation de Jésus comme Fils de Dieu est
le propre de l’apôtre Paul et est introduite seulement en Actes 9:20. On ne la
trouve jamais auparavant dans le ministère de Pierre, malgré sa déclaration de
Matt. 16:16. Pierre en reste à Jésus glorifié, fait Seigneur et Christ, Actes
2:36. Il serait difficilement admissible qu’un païen à peine converti soit
pareillement avancé dans la foi chrétienne, avant même Paul, le vase choisi de
Dieu.
Afin
que ton aumône se fasse en secret ; et ton Père qui voit dans le secret te le
rendra publiquement. Matt. 6:4, 6, 18
Les récompenses précieuses de Dieu sont
cachées, non pas publiques (Apoc. 2:17), quoi que
Dieu puisse, bien sûr, donner des récompenses publiques quand Il le juge bon.
On voit mal Dieu garantir en général une récompense publique.
Mais
allez, et apprenez ce que signifie : Je veux la miséricorde, et non pas le
sacrifice, car ce ne sont pas des justes que je suis venu appeler à la repentance,
mais des pécheurs. Matt. 9:13
Et Jésus ayant entendu cela, leur dit : Ce ne sont pas ceux
qui sont en santé qui ont besoin de médecin, mais ceux qui se portent mal ; je
suis venu appeler à la repentance non les justes, mais les pécheurs. Marc 2:17
L’appel du Seigneur a une ampleur allant bien
au-delà de la simple repentance. Cf. Actes 20:20, 21, 27 ; 26:18, et bien
d’autres.
Alors il défendit à
ses disciples de dire à personne que lui, Jésus, fût le
Christ. Matt. 16:20
Voir point 4.2 — 2 ci-dessus
Il n’est pas ici,
car il est ressuscité, comme il l’avait dit. Venez, voyez le lieu où le Seigneur était
couché ; Matt. 28:6
Critique fausse, la traduction JND n’omet pas
« le Seigneur ».
Et
lorsqu’il se trouvera des gens qui ne vous recevront pas, et qui ne vous
écouteront pas, en partant de là, secouez la poussière de vos pieds en
témoignage contre eux. Je vous dis en vérité,
que le sort de Sodome et de Gomorrhe sera plus supportable au jour du jugement,
que celui de cette ville-là. Marc 6:11
Cet ajout du « Texte Reçu » correspond à la
volonté d’harmoniser le texte de Marc avec celui de Matthieu 10:15. Or c’est un
signe de l’Inspiration divine de mettre ce texte dans l’Évangile de Matthieu, —
qui est l’évangile du Messie, du Roi, et qui marque bien les dispensations — et
de l’omettre en Marc — qui est l’évangile du parfait Serviteur.
Béni
soit le règne de David notre père, qui vient
au nom du Seigneur ! Hosanna dans les lieux très hauts ! Marc 11:10.
Le texte de JND est « Béni soit le royaume de
notre père David, qui vient », et une note souligne que c’est le royaume qui
vient.
Cet ajout du « Texte Reçu » correspond à la volonté d’harmoniser le texte de Marc
avec celui de Matthieu 21:9. Il fait perdre la pensée différente de Marc où, ce
qui vient, c’est le royaume, tandis qu’en Matthieu, c’est une personne, David,
qui vient.
Or, quand vous
verrez l’abomination de la désolation, dont
le prophète Daniel a parlé, établie
où elle ne doit pas être (que celui qui le lit y fasse attention) ; alors, que
ceux qui sont en Judée, s’enfuient dans les montagnes ; Marc 13:14
Cet ajout du « Texte Reçu » correspond à la
volonté d’harmoniser le texte de Marc avec celui de Matthieu 24:15. Il fait
perdre la spécificité de Matthieu qui est de citer l’Ancien Testament plus que
les autres évangiles.
Mais
Jésus lui répondit : Arrière de moi, Satan ; car il est écrit : Tu adoreras le Seigneur ton Dieu,
et tu le serviras lui seul. Luc 4:8
Cet ajout du « Texte Reçu » correspond à la
volonté d’harmoniser le texte de Luc avec celui de Matthieu 4:10. Mais cet
ajout est particulièrement malheureux en ce qu’il ne voit pas la sagesse de
l’inspiration divine de l’Écriture : En effet, l’ordre des tentations est
inversé en Luc par rapport à Matthieu ; le commandement du Seigneur —
Va-t’en Satan — est particulièrement approprié en Matthieu où c’est la dernière
(3°) tentation. En voulant harmoniser Luc avec Matthieu, on se trouve en fin de
2° tentation selon Luc, avec l’aberration de voir Satan désobéissant au
Seigneur et continuant à le tenter. Le « Texte Reçu » atténue cette aberration en
utilisant le « Arrière de moi Satan » de Matt. 16:23, au lieu du « Va-t’en Satan »
de Matt. 4:10. Il n’empêche que la désobéissance de Satan subsiste malgré cet
autre vocabulaire, puisque Satan continue sa 3° tentation en plaçant le
Seigneur sur le faîte du temple (Luc 4:9) : Satan est loin d’avoir obéi au
« Arrière de moi Satan ». Conclusion : reconnaissons la sagesse de
l’Inspiration divine qui a omis le « Va-t’en Satan » en Luc.
Et
il leur dit : Quand vous priez, dites : Notre Père qui es aux
cieux ; ton nom soit sanctifié ; ton
règne vienne ; ta volonté soit faite sur la
terre comme au ciel ; Donne-nous chaque jour notre pain quotidien ;
Pardonne-nous nos péchés ; car nous pardonnons aussi à tous ceux qui nous ont
offensés ; et ne nous induis point en tentation ; mais délivre-nous du malin.
Luc 11:2-4
Cet ajout du « Texte Reçu » correspond à la
volonté d’harmoniser le texte de la prière dominicale selon Luc avec celui de
Matthieu. Or Matthieu montre plus les choses sous l’aspect dispensationnel,
les points qui caractérisent le royaume millénaire. Luc montre plus l’ordre
moral des choses. Confondre les deux prières dominicales selon Matthieu et Luc,
c’est perdre la perfection de l’Écriture qui a jugé bon de donner deux
évangiles distincts montrant deux points de vue distincts.
Et ils disaient à la
femme : Ce n’est plus à cause de ton récit, que nous croyons ; car nous avons
entendu nous-mêmes, et nous savons que celui-ci est véritablement le Sauveur du
monde, le Christ. Jean 4:42
Cet ajout du « Texte Reçu » est un point mineur,
mais qui a tendance à faire perdre de vue la particularité de l’évangile de
Jean où le Seigneur se place en complète rupture avec le judaïsme et le peuple
juif.
Quand ils
entendirent cela, se sentant repris par la
conscience, ils sortirent l’un après
l’autre, commençant depuis les plus âgés jusqu’aux derniers, et Jésus fut
laissé seul avec la femme qui était là au milieu. Jean 8:9
Cet ajout du « Texte Reçu » est un point mineur,
mais qui limite les raisons réelles du départ des accusateurs du Seigneur.
Et
il répondit : Qui es-tu, Seigneur ? Et le Seigneur lui dit : Je suis Jésus que tu
persécutes ; il te serait dur de regimber
contre les aiguillons. Alors, tout tremblant et effrayé, il dit : Seigneur, que
veux-tu que je fasse ? Et le Seigneur lui dit : Lève-toi, et entre dans la ville et là on te dira ce
que tu dois faire. Actes 9:5, 6
Cet ajout du « Texte Reçu » correspond à la volonté d’harmoniser le texte de Actes
9 avec celui de Actes 26.
Il
n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ, qui marchent, non selon la chair,
mais selon l’esprit ; Rom. 8:1
Cet ajout du « Texte Reçu » est particulièrement
déplorable car il va à l’encontre de la doctrine de tous ces chapitres 6 à 8
des Romains. Alors que le ch. 7 a montré l’incapacité de l’homme de plaire à
Dieu par ses propres efforts, alors que ce ch. 8 introduit une délivrance
complète dans la découverte de la position du croyant « dans le Christ Jésus »,
cet ajout annihile tout cela et fait à nouveau dépendre la paix du croyant de
ce qu’il réalise, non pas de ce que Dieu a fait.
En effet, les
commandements : Tu ne commettras point adultère ; tu ne tueras point ; tu ne
déroberas point ; tu ne diras point de faux
témoignage ; tu ne convoiteras point ; et tout autre commandement,
tout cela se résume dans cette parole : Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
Rom. 13:9
Cet ajout du « Texte Reçu » est un point mineur,
mais il correspond à la volonté d’harmoniser le texte de Romains avec celui des
10 commandements selon Exode 20.
Nettoyez
donc le vieux levain, afin que vous deveniez une nouvelle pâte, comme vous êtes
sans levain ; car Christ, notre Pâque, a été immolé pour nous. 1 Cor.
5:7
Cet ajout du « Texte Reçu » correspond à une
vision rétrécie de la portée du sacrifice de Christ.
Mais si quelqu’un
vous dit : Ceci a été sacrifié aux idoles ; n’en mangez point, à cause de celui
qui vous a avertis, et à cause de la conscience ; car : Au Seigneur appartient la terre, et tout ce qu’elle
contient. 1 Cor. 10:28
Cet ajout du « Texte Reçu » est un point mineur,
mais il correspond à la volonté d’harmoniser le versets
26-27 et 28.
Car en Jésus-Christ, la circoncision ne sert de rien, ni
l’incirconcision ; mais la nouvelle naissance. Gal. 6:15
Cet ajout du « Texte Reçu » est un point mineur,
mais il correspond à la volonté d’harmoniser Gal. 6:15 et 5:6.
Et de mettre en
évidence devant tous, quelle est la dispensation du mystère caché de tout temps
en Dieu, qui a créé toutes choses par
Jésus-Christ, Éph.
3:9
Cet ajout du « Texte Reçu » est un point mineur,
mais il correspond à la volonté d’harmoniser Col. 1:16 avec Éph.
3:9.
En qui nous avons la
rédemption par son sang, la rémission des péchés. Col. 1:14
Cet ajout du « Texte Reçu » est un point mineur,
mais il correspond à la volonté d’harmoniser Col. 1:14 avec Éph.
1:7.
Car
il y en a trois qui rendent témoignage dans
le ciel, le Père, la Parole, et le Saint-Esprit, et
ces trois-là sont un. Il y en a aussi trois qui rendent témoignage sur la terre ; l’Esprit, l’eau, et le sang ; et ces trois-là se
rapportent à une seule chose. 1 Jean 5:7, 8
Cet ajout du « Texte Reçu » a
fait l’objet de beaucoup de contestations, car ce texte est vu par certains
comme essentiel au soutien de la vérité de la Trinité. Mais ce texte n’est
supporté par aucun ancien manuscrit grec de valeur. Luther le rejetait déjà,
aussi bien que les traductions interlinéaires précitées.
Sur le plan des preuves internes l’idée de six témoins, dont trois pour le ciel
et trois pour la terre est assez saugrenue. L’idée de témoins pour le ciel est
difficile à comprendre (témoigner à qui et dans quel but ?). Par ailleurs,
on ne trouve nulle part ailleurs le lien entre le Père et la Parole comme
personne divine. Le Père est généralement associé au Fils, et Dieu est
généralement associé à la Parole.
Je suis l’Alpha et
l’Oméga, le commencement et la fin, dit le Seigneur, Celui QUI EST, et QUI ÉTAIT, et QUI
SERA, le Tout-Puissant. Apoc. 1:8
Cet ajout du « Texte Reçu » est un point
mineur ; est-ce un désir d’harmoniser avec Apoc.
22:13 ?
Qui disait : Je suis l’Alpha et l’Oméga, le premier et le dernier ; ce que tu vois,
écris-le dans un livre et l’envoie aux sept Églises qui sont en Asie, à Éphèse,
à Smyrne, à Pergame, à Thyatire, à Sardes, à
Philadelphie et à Laodicée. Apoc. 1:11
Cet ajout du « Texte Reçu » est un point
mineur ; est-ce un désir d’harmoniser avec Apoc.
1:8 et 1:17 ?
Pareillement, tu en
as, toi aussi, qui tiennent la doctrine des Nicolaïtes ; ce que je hais. Apoc. 2:15
Cet ajout du « Texte Reçu » est un point
mineur ; est-ce un désir d’harmoniser avec Apoc.
2:6 ?
Et
les nations qui auront été sauvées, marcheront à sa lumière, et les rois de la terre y
apporteront leur gloire et leur honneur. Apoc. 21:24
Cet ajout du « Texte Reçu » n’est pas heureux,
car il y a tout lieu de penser qu’il y aura, pendant le millénium, de nouvelles
nations. Nous comprenons És. 13:12 comme signifiant que le nombre d’hommes
restant sur la terre après les jugements apocalyptiques sera extrêmement
réduit, alors qu’à la fin du millénium ce nombre est énorme (Apoc. 20:8). La lumière de la nouvelle Jérusalem s’étendra
à toutes les nations, quelles que soient leur origine (És. 60:12).
Disons simplement qu’il ne faut avoir aucun regret de ne pas suivre le « Texte Reçu ».